- belle-mère
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• 1400; de belle, fém. de beau, t. d'affection, et mère1 ♦ Pour les enfants d'un premier lit, La nouvelle femme de leur père. ⇒vx marâtre. J'ai « une belle-mère, pas une vraie, une que mon père a épousée à la mairie du vingt et unième » (Queneau).2 ♦ (1538) Mère du conjoint, pour l'autre conjoint. ⇒fam. belle-doche. Des belles-mères.Synonymes :- belle-maman (familier)Seconde épouse du père par rapport aux enfants d'un premier...Synonymes :- marâtrebelle-mèren. f.d1./d Mère du conjoint.d2./d Seconde épouse du père, pour les enfants du premier lit. Des belles-mères.⇒BELLE-MÈRE, subst. fém.Mère par alliance.A.— [Relativement à un des époux] La mère de l'autre :• 1. Maître Jean m'a dit plus tard que ma mère ne m'aimait pas, parce que je ressemblais à sa belle-mère, Ursule Bastien, qu'elle avait toujours détestée de son vivant, et que les brus et les belles-mères se détestent toujours...ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 1, 1870, p. 500.• 2. Marthe lui ayant conté ses chagrins, elle parla au prêtre en belle-mère voulant le bonheur de ses enfants, passant le temps à mettre la paix dans leur ménage.ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, p. 1170.• 3. Les hommes devraient donc chasser tous ces mauvais bergers, ces fauteurs de guerre intestine : les sophistes (...), les belles-mères qui attisent instinctivement la désunion conjugale.JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 184.SYNT. Égoïste, insupportable belle-mère; future belle-mère; la domination, la jalousie, les criailleries d'une belle-mère; parlementer, se brouiller, se disputer avec sa belle-mère; rendre hommage à sa belle-mère.B.— [Relativement à un fils ou à une fille] La femme avec laquelle son père s'est remarié. Synon. péj. marâtre :• 4. Elle [l'impératrice d'Autriche] eût volontiers pris des tons de belle-mère avec Marie-Louise, qui n'était pas disposée à la souffrir, leur âge étant à peu près le même.LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, 1823, p. 414.• 5. J'ai aussi une belle-mère, pas une vraie, une que mon père a épousée à la mairie du vingt-et-unième...QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, p. 25.PRONONC. ET ORTH. :[
]. Au plur. des belles-mères.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1400 lat. médiév. bella mater « femme du père par rapport aux enfants qu'il a eu d'un premier mariage » (Charta, ann. 1400 dans DU CANGE s.v. : Bella-mater Michaelis Regis possidet [molendina]); 1454 belle « id. » (Lit., ann. 1454 ex. Reg. 191, ch. 21, ibid., s.v. bela-cara : Tantost après vint la Belle ou marrastre de la femme du suppliant); 1530 belle mere (PALSGR., p. 256); 2. 1538 « pour un conjoint, mère de l'autre conjoint » (EST.).Composé de belle, terme de politesse, et de mère, le fr. mod. a éliminé la distinction entre les sens 1 et 2 qui existait en lat. (noverca; socrus) et en a. fr. (marastre au sens 1 v. marâtre — suire au sens 2 dep. la fin du XIIIe s. cf. T.-L.).STAT. — Fréq. abs. littér. :617. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 976, b) 952; XXe s. : a) 883, b) 748.BBG. — DUCH. Beauté 1960, p. 41. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 152.belle-mère [bɛlmɛʀ] n. f.ÉTYM. 1400, au sens 2; de belle, fém. de beau, et mère.❖1 (1538). Pour un conjoint, mère de l'autre conjoint. ⇒ Belle-doche (argot fam.), belle-maman. || Des belles-mères. || Sa future, son ex-belle-mère. || Se brouiller, se raccorder avec sa belle-mère.1 Un beau-père aime son gendre, aime sa bru; une belle-mère aime son gendre, n'aime point sa bru (…)La Bruyère, les Caractères, V.1.1 Il maintient d'une main ferme ce masque qu'il lui a plaqué sur le visage dès le premier moment, ce masque grotesque et démodé de belle-mère de vaudeville, de vieille femme qui fourre son nez partout, tyran qui fait marcher sa fille et son gendre au doigt et à l'œil.N. Sarraute, le Planétarium, p. 52.2 (1400, lat. médiéval bella mater). Pour les enfants d'un premier lit, la nouvelle épouse de leur père. ⇒ Marâtre (vx).2 Il n'a fait qu'obéir à la haine ordinaireQu'imprime à ses pareils le nom de belle-mère (…)Corneille, Nicomède, IV, 2.3 J'ai un papa qui me surveille. J'ai aussi une belle-mère, pas une vraie, une que mon père a épousée à la mairie du vingt et unième, mais aussi emmerdante qu'une pour de bon.R. Queneau, Pierrot mon ami, p. 22.
Encyclopédie Universelle. 2012.